Les marchés financiers ont très bien performé en 2021-2022 au Canada et partout en Amérique du Nord. La Bourse s’est démarquée et a affiché une croissance importante dans la majorité de ses secteurs, et il est maintenant le temps d’analyser ce qui pourrait se produire en 2024.
Est-ce que les marchés financiers et les investissements seront toujours aussi rentables lors de la prochaine année, ou faut-il s’attendre à un repli de certains secteurs ? Plusieurs experts affirmaient même en 2020 qu’une crise financière pourrait potentiellement se produire…
Dans cet article, nous allons parler des risques d’investissement qui pourront potentiellement affecter les placements des investisseurs en 2024 au Canada.
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Lorsqu’on investit sur les marchés financiers, il faut être conscient que de nombreux facteurs peuvent venir influencer le rendement de nos investissements. Que ce soit les risques reliés à une industrie, à l’économie en général ou tout autre risque, il faut les connaître pour optimiser de manière optimale son portefeuille. Les principaux risques à surveiller au Canada en 2024 sont :
Nous détaillons chacun de ces risques ici-bas sur cette page.
Le premier type de risque qu’il faut surveiller en 2024 est particulièrement le risque économique, soit le risque associé à l’économie dans son ensemble. Lorsqu’on parle d’un risque économique, on implique la possibilité de changements de certains facteurs macroéconomiques touchant l’investissement, et qui pourraient avoir des répercussions négatives. Ce peut être un changement au niveau de la réglementation provinciale ou fédérale, ou encore un bouleversement politique quelconque. Les tensions économiques avec les États-Unis, la Chine, le Canada et divers autres pays pourraient potentiellement amener un risque économique. Ce type de risque est extrêmement dur à prévoir et à prédire.
Le risque de taux d’intérêt, comme son nom l’indique, est le risque que la Banque du Canada modifie son taux directeur, ou encore que des politiques gouvernementales concernant le financement viennent modifier les taux en vigueur sur le marché. Par exemple, si les taux d’intérêt sur les marchés augmentent et que vous déteniez des obligations, la valeur de celles-ci va diminuer, car il sera possible pour les investisseurs qu’en acquérir de nouvelles à un taux d’intérêt supérieur. C’est donc le risque que les taux augmentent et que vous ne puissiez pas profiter d’un meilleur rendement. La Banque du Canada a augmenté son taux directeur de 2021 à 2023. Qui sait ce que l’avenir nous réserve ?
Le risque d’inflation est un type de risque omniprésent à chaque année. On le surnomme également le risque du pouvoir d’achat. Le risque d’inflation consiste à ce que l’inflation au pays soit supérieur au rendement de vos placements, ou vienne réduire de manière importante votre rendement. Par exemple, si vous obtenez un rendement de 4% sur vos placements, et que l’inflation est de 2%, vous allez en fait avoir un rendement réel de 2% sur vos placements (4% – 2% = 2%). L’inflation vient réduire votre pouvoir d’achat. Si vous ne placez pas votre argent, vous perdez chaque année du pouvoir d’achat. De plus, certains types de placement offrent un rendement inférieur à l’inflation, ce qui fait diminuer votre pouvoir d’achat. Vous devez donc être conscient que l’inflation est un pourcentage qui vient se soustraire de votre rendement obtenu. Plus l’inflation est grande, moins votre rendement réel est élevé. C’est un risque non négligeable.
Le risque du marché, un peu comme le risque économique, affecte l’ensemble des marchés financiers. C’est en fait le risque que l’ensemble des marchés connaisse une baisse en raison d’événements imprévus et indépendants de sa volonté. Ce risque ne peut pas être évité par la diversification, puisque ce type de risque touche toutes les catégories d’actifs. On peut penser à la crise des « subprimes » et la crise financière américaine de 2008, qui a touché l’ensemble des marchés. Des exemples de risques du marché peuvent être par exemple une récession économique, une attaque terroriste, un désastre naturel important, etc.
À l’inverse du risque de marché, le risque sectoriel est le risque qu’un secteur en particulier de l’économie connaisse une baisse marquée. C’est le risque auquel fait face une industrie en particulier. Par exemple, le secteur agricole pourrait connaître un risque supérieur une année en raison des mauvaises conditions météorologiques, lesquelles affectent la qualité de ses récoltes. Le secteur manufacturier pourrait connaître un risque accru en raison du manque de main-d’œuvre et des coûts moins élevés de la sous-traitance à l’étranger. Les investissements que l’on fait sont toujours sujets au risque sectoriel, car chaque compagnie fait partie d’une industrie. Cependant, il est possible de limiter le risque sectoriel en appliquant une stratégie de diversification des investissements.
Le risque de liquidité en investissement est le degré de facilité que l’on peut convertir un placement en argent liquide. Plus un investissement est difficile à transformer en liquidités, plus on dit qu’il existe un risque de liquidité, ou d’illiquidité. Par exemple, un CPG non rachetable a un certain risque de liquidité, puisqu’il ne peut pas être converti rapidement en argent. En immobilier, le risque de liquidité est très important, car il faut engager des dépenses très coûteuses et attendre parfois des mois avant de convertir un bien immobilier en argent. À l’inverse, certains types d’investissement sont très liquides, comme les actions. Vous devriez toujours avoir un portefeuille d’investissement qui contient des titres très liquides que vous pouvez racheter en tout temps.
Le risque de change concerne principalement les investissements faits dans des titres étrangers, et concerne le changement de valeur d’une devise par rapport à l’autre. Par exemple, si vous investissez dans un fonds d’actions mondiales, vos titres en dollar américain ou en euros peuvent être affectés par le cours des devises, en plus du rendement normal. Le changement de la valeur du change peut augmenter, ou faire diminuer le rendement de vos investissements en 2024.
Le risque de crédit est très simple, c’est le risque que l’entreprise ou l’emprunteur à qui vous avez confié votre argent ne rembourse pas votre prêt et les intérêts courus. C’est le cas parfois d’entreprises qui émettent des obligations (titres d’emprunt). Avec les obligations, les gouvernements et entités publiques vont toujours payer et ont une cote de solvabilité très élevée. Cependant, certaines entreprises peuvent fermer leurs portes et ne pas vous payer. Le risque de crédit peut se gérer en ciblant des émetteurs d’obligations et de titres de créances qui ont une cote de solvabilité élevée.
Comme vous avez pu le constater, un certain nombre de risques peuvent affecter vos investissements et placements financiers en 2024 au Canada, mais heureusement pour vous, il est possible de limiter certains d’entre eux avec une bonne stratégie !
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